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  • Photo du rédacteurTommy-M. Gouin

Travail de Mémoire


Soldats du Régiment de Carignan-Salières, (C) Société Radio-Canada


En ce 11 novembre, il est important de se remémorer nos ancêtres, parents, et amis qui ont participé aux guerres passées. Pour certains, d’un point de vue familial, les guerres et les soldats sont plus proches que d’autres dans notre histoire. Étant dans une nation issue du colonialisme, nos ancêtres ont participé à toutes sortes de conflits. Bien que certains de ces conflits n’ont été que négatifs, il en est tout de même de notre devoir que de faire un travail de mémoire collective. C’est notre histoire qu’on le veuille ou pas. Ce n’est pas un outil de glorification, toute guerre est injuste, mais un rappel important de notre histoire, d’une certaine façon, pour ne pas l’à répéter. Voici tous mes ancêtres ou gens apparentés qui ont fait partie de l’armée et/ou ont combattu entre les débuts de la colonisation française et aujourd’hui, avec le plus de détails possibles. Certains n’ont que peu d’information à leur sujet puisque les archives n’ont pas été conservées correctement. Voici mon travail de mémoire.


Guillaume Couture Jr

Naissance : 1618

Lieux : Rouen, France

Titre : Ambassadeur, Capitaine, & Interprète

Décès : 1701

Lieux : Québec, Canada

Guillaume Couture fut d’abord et avant tout exploreur en Nouvelle-France. Il découvrit beaucoup de territoire qui correspondent aujourd’hui au nord, sud, et l’est de l’Ontario, mais aussi le nord du Québec. À cette époque, il n’avait aucun titre dans l’armée, mais il dut quand même se défendre à quelques reprises durant ces périples. Malgré tout, il était très pacifique et essayait à tout prix d’éviter les conflits.


Lors de son deuxième voyage, peu après le départ de Trois-Rivières, il fut attaqué par des Iroquois aux environs du Lac Saint-Pierre. Le conflit se déplace de quelques lieux vers Lanoraie et il fut capturé. Les Iroquois partirent vers leur village avec les captifs. Une marche qui durera deux semaines. Arrivé à Ossernenon, aujourd’hui Auriesville, dans l’État de New York, il fut torturé. Il fut plus tard libéré pour sa résistance aux souffrances, mais pas tous n’ont eu cette chance. Cet événement lui donna les outils nécessaires pour plus tard être Ambassadeur de la Nouvelle-France dans la colonie voisine.


De retour à Trois-Rivières avec certains Agniers et le Gouverneur Montmagny, ils signent conjointement un traité appelé le Traité de la Grande Paix. Ce traité fut respecté pendant environ un an. Pendant un certain temps, il resta avec ces autochtones et s’acclimata, passant même l’hiver avec eux à Onondaga, laissant femme et enfants en ville. Il leur servit surtout d’interprète.


Après une autre exploration considérée infructueuse pour l’époque, il devient Ambassadeur de la Nouvelle-France en Nouvelle-Hollande, faisant beaucoup d’aller-retour dans la vallée de l’Hudson. On pourrait aussi dire qu’il était l’équivalent d’un juge ou d’un policier alors qu’il a escorté beaucoup de criminels, surtout des autochtones, de part et autre pour être jugé.


Après une carrière somme toute prolifique, il s’installa à Lévis, et fut nommé Juge Sénéchal de l’endroit. Il dirigeait les environs et réglait les conflits entre concitoyens. C’est à partir de cette période que sa carrière militaire commence. En s’établissant dans la région, il devient officiellement capitaine de milice. Malgré son nouveau titre, il ne pensait jamais qu’il aurait à agir en tant que tel. En 1690, le Gouverneur de la Colonie du Massachusetts, l’Amiral Phipps, décide d’attaquer la région en vue de la prise de Québec. Bien que Guillaume et ces miliciens aient gagné, l’Amiral Phipps a tout de même attaqué la ville de Québec. Ce fut une victoire de la France. Il resta capitaine jusqu’à sa mort au début des années 1700.


Jean Bergevin dit Langevin

Naissance : 1635

Lieux : Angers, France

Titre : Soldat

Décès : 1703

Lieux : Beauport, Canada


Jean Bergevin s’engage à la Compagnie de Grandfontaine du Régiment de Carignan-Salières, un ancien détachement du Régiment de Poitou. Les Compagnies et les Régiments existaient déjà et étaient mobilisés ailleurs, surtout aux frontières de la France à cette époque. Ils étaient subventionnés par Thomas-François de Carignan-Savoie, Prince de Savoie et allié des Français. Plusieurs, comme Jean, se greffèrent à la Compagnie de Grandfontaine pour explorer le Nouveau Monde en quête d’une vie meilleure. Il arriva en août 1665 à bord du navire l’Aigle d’Or de Brouage. Il n’y a pas de trace de ces déplacements militaires dans la colonie. Il s’installe à Beauport et meurt de la vérole au début des années 1700.


Pierre Favreau dit Deslauriers

Naissance : 1636

Lieux : Châtillon-sur-Marne, France

Titre : Soldat

Décès : 1708

Lieux : Contrecœur, Canada


En 1665, Pierre embarqua à La Rochelle à bord du navire La Paix. Il était soldat de la Compagnie de Contrecœur du Régiment de Carignan-Salières. Il n’y a rien qui indique qu’il est participé à quelconque escarmouche dans la colonie. Après que son service militaire soit complété, sa Compagnie repartie en Europe pour se préparer à une guerre contre les Néerlandais et lui resta dans le sud du Québec. Il travailla sur sa terre jusqu’à sa mort au début des années 1700.


Jean-Pierre Forgues Monrougeau

Naissance : 1637

Lieux : Montréjeau, France

Titre : Soldat & Marin

Décès : 1703

Lieux : St-Étienne-de-Beaumont, Canada


Jean-Pierre a voyagé beaucoup malgré lui. Il fit partie de la Compagnie de La Durantaye, détachée du Régiment Champbellé et plus tard rattachée à Carignan-Salières. Il embarqua en 1664 à bord du navire Brézé, un tout nouveau vaisseau dans la flotte française avec une plus grande capacité. Tous les occupants du vaisseau sont devenus marins au fil du temps. Profitant de cette supériorité, le bateau prit une trajectoire différente pour se rendre en Nouvelle-France. Ils partirent en direction de territoire Portugais ; Madère et Cap-Vert. Par la suite, ils prirent la direction de Cayenne en Guyane Française. Après avoir fait un arrêt plus important, ils partirent vers les Antilles. Ils se seraient arrêtés en Martinique, Guadeloupe, et Saint-Domingue (Haïti). Le but de passer par les Antilles était de contrer la menace anglaise dans la région. Ils se seraient peut-être battus contre eux sans que cela fasse partie d’une guerre officielle. Peut-être des pirates anglophones établis à l’île de la Tortue, il est difficile de savoir.


Ils ont finalement continué leur route vers la Nouvelle-France en arrivant à Gaspé en 1665, un peu plus d’un an après leur départ. La navigation étant exécrable sur le Saint-Laurent à cette époque, ils prirent le chemin de Québec sur de plus petites embarcations. Rien n’indique les guerres ou conflits auxquels il aurait participé en Nouvelle-France. En revanche, on peut penser qu’il en a vécu tout autant durant son trajet que durant ces années dans l’armée en Nouvelle-France. Il s’établit sur la Rive-Sud de Québec où il décède au début des années 1700.


Maquette du Brézé, (C) SPHL Québec


Antoine Dupré dit Labonté

Naissance : 1638

Lieux : Paris, France

Titre : Soldat

Décès : 1682

Lieux : Lauzon, Canada


Antoine fut soldat de la Compagnie de La Fouille du Régiment Carignan-Salières. Il n’y a pas réellement d’informations le concernant autres qu’il était soldat dans cette unité. Il eut plusieurs enfants, dont un qui se marie à Mobile, en Alabama, ce qui laisse supposer qu’il a fait un voyage vers le sud. Il décède sur la Rive-Sud de Québec à la fin des années 1600.


Jean Laspron dit de La Charité

Naissance : 1639

Lieux : Saint-Jacques de La Charité-sur-Loire, France

Titre : Soldat

Décès : 1692

Lieux : Québec, Canada


Alors que la Nouvelle-France ne se colonise pas aussi rapidement et efficacement que prévu dû à l’hostilité de certains groupes autochtones envers les envahisseurs français, le Roi ordonne l’envoi de troupe en Amérique du Nord. N’ayant aucune destinée militaire à la base, Jean Laspron est engagé comme simple soldat dans le Régiment de Carignan-Salières, Compagnie de La Fouille. Il se rend à La Rochelle et prend place à bord du navire Saint-Sébastien. Après une brève escale à Tadoussac, qui emmena d’ailleurs quelques virus à bord, il arrive à Québec en septembre 1665 après plus de 100 jours de voyages. Sa mission était de protéger les habitants de l’établissement de Trois-Rivières. Après un premier hiver difficile, sa compagnie reçoit la mission de surveiller le flanc nord-est de la grande région de Québec. L’unité s’établit à Château-Richer.


Après la dissolution du régiment, il décida de s’établir à Nicolet où il vécut non sans difficulté avec sa femme et ses enfants. Il est l’ancêtre des Lacharité et des Lampron au Québec.


Germain Gauthier dit St-Germain

Naissance : 1639

Lieux : Beaubec-la-Rosière de Rouen, France

Titre : Soldat

Décès : 1719

Lieux : Boucherville, Canada


Germain parti pour le Nouveau Monde à bord du navire La Justice. Il fit partie de la Compagnie du Sieur de Saint-Ours, du Régiment de Carignan-Salières. Henri de Chastelard de Salières était lui-même présent à bord du vaisseau. Ils arrivent en 1665 à Québec. Il n’y a aucune source sur ces états de service en Nouvelle-France. Il décède sur ces terres au début des années 1700.


René Bruneau dit Jolicoeur

Naissance : 1641

Lieux : Saint-Michel de Poitiers, France

Titre : Soldat

Décès : 1703

Lieux : Charlesbourg, Canada


René Bruneau fit partie de la Compagnie de Grandfontaine du Régiment Carignan-Salières. Il prit le bateau à La Rochelle comme bien d’autres avant lui et arriva en 1665 à Québec. À l’automne de la même année, il est mandaté pour aider à la construction du Fort Sainte-Thérèse sur le Richelieu aujourd’hui à Carignan, pour contrer les invasions iroquoises et ainsi protéger Montréal. Il retourne par la suite passer l’hiver à Québec avant de quitter définitivement l’armée. Il n’y a aucune source relatant ces déplacements militaires au Nouveau Monde. Il part s’installer dans la région de Québec où il meurt au début des années 1700.


Philibert Couillaud dit Roquebrune

Naissance : 1641

Lieux : Nevers, France

Titre : Soldat

Décès : 1706

Lieux : Contrecœur, Canada


Philibert fit partie de la Compagnie de Contrecœur du Régiment de Carignan-Salières. En 1664, un an avant qu’il les joigne, cette compagnie a combattu les Turcs. Il arriva avec eux à bord du navire La Paix en 1665. Son unité reçoit l’ordre de construire le Fort Sainte-Thérèse sur le Richelieu pour protéger Montréal des Iroquois. Ils passèrent l’hiver à Montréal même. L’année suivante, il retourne au Fort Sainte-Thérèse pour continuer et améliorer le travail. Ensuite, il retourne à Montréal où il fut finalement démobilisé. Il n’y a pas d’autre élément qui relate son parcours militaire.


Dix ans après son arrivée en Amérique, il installa finalement sa famille à Contrecœur ou il vécut ces dernières années.


Mathieu Faye Lafayette

Naissance : 1641

Lieux : Le Puy, France

Titre : Soldat

Décès : 1695

Lieux : La Prairie, Canada


Lafayette fit partie de la Compagnie de Varennes du Régiment Carignan-Salières. Il arriva à bord du vaisseau La Justice en septembre 1665. Il n’a pas d’informations sur les conflits et guerres auxquels il aurait participé. Quand la Compagnie et le Régiment partent en 1668, il décide de reste en Nouvelle-France et d’y faire sa vie. Il s’installa à La Prairie avec sa famille. 1690, il est fait prisonnier avec certains membres de sa famille par les Iroquois. Il fut finalement libéré. Il sera assassiné par ces mêmes Iroquois en 1695 avec l’un de ces fils.


Étienne Chevalier

Naissance : 1642

Lieux : Montoire-sur-le-Loir, France

Titre : Soldat

Décès : 1697

Lieux : St-Augustin-de-Desmaures, Canada


Étienne Chevalier part de La Rochelle en 1665 à bord du Vieux Siméon de Dunkerdam. Il fut soldat dans la Compagnie de Chambly du Régiment de Carignan-Salières. Rien n’indique les guerres ou combats auxquels il aurait pu participer. Il se sépare de son unité et part s’installer sur la Rive-Sud de Québec, où il décède avant la fin des années 1600.


François Chevrefils dit Lalime

Naissance : 1643

Lieux : Périgueux, France

Titre : Soldat

Décès : 1678

Lieux : Sorel, Canada


Lalime embarque sur le Justice et arrive au Québec en mai 1665. Il fait partie de la Compagnie de Saint-Ours du Régiment de Carignan-Salières. En septembre 1666 Tracy envoie plusieurs unités, donc la sienne, au Fort Sainte-Anne, aujourd’hui au Vermont, pour attaquer les Iroquois. L’armée, regroupée, décida d’attendre que la nuit tombe pour combattre les autochtones. Les deux premiers villages ont abdiqué sans combattre, le troisième fut pris facilement, et les habitants du quatrième fuirent avant l’arrivée de la Compagnie. Plus tard, un traité de paix fut conclu, et il dura 17 ans. Il fit sa vie dans la région de Sorel.


Jean Gerlaise de St-Amand

Naissance : 1643

Lieux : Saint-Paul de Liège, Belgique

Titre : Soldat et Sieur

Décès : 1722

Lieux : Louiseville, Canada


Le père de Jean était Seigneur dans les environs de Liège, possession espagnole, et était sous les ordres directs de Philippe IV d’Espagne. Ce pouvoir lui ouvrit des portes, comme celle du Nouveau Monde. Étant francophone, il s’embarque sur le Saint-Sébastien pour la Nouvelle-France en 1665 plutôt qu’ailleurs. Il fit partie de la Compagnie de La Fouille du Régiment de Carignan-Salières et avait pour mission de surveiller et protéger Trois-Rivières. Sans savoir s’il a participé à des combats ou guerres précis, l’ont su qu’après son service militaire il s’installa à La Rivière-du-Loup, l’actuel Louiseville. Il eut plusieurs enfants, dont son premier alors que sa femme avait à peine 12 ans. Il décède à Louiseville au début des années 1700.


Antoine Émery-Coderre

Naissance : 1643

Lieux : Saint-Hilaire, France

Titre : Soldat

Décès : 1715

Lieux : Contrecœur, Canada


Antoine fait partie de la Compagnie Contrecœur du Régiment Carignan-Salières et arrive sur le navire La Paix en 1665. Rien n’indique les guerres auxquels il aurait participé. Après avoir fini son service, il s’installe une première fois à Contrecœur. Il quitte l’endroit brièvement avec sa famille, car les Iroquois sont persistants sur les raids dans le secteur. Il finit par y retourner et y décède.


Michel Roy dit Châtellerault

Naissance : 1644

Lieux : Châtellerault, France

Titre : Soldat & Commandant

Décès : 1709

Lieux : Sainte-Anne-de-La-Pérade, Canada


Michel Roy était soldat de la Compagnie de Naurois du Régiment de Carignan-Salières. Il arrive à bord du Justice en 1665. Ce fut peut-être une inspiration pour sa carrière, car quand il quitta la Compagnie après son service militaire, il devint Me Châtellerault. Sans savoir s’il a participé à des combats précis, il fut Commandant de Milice de Sainte-Anne-de-la-Pérade, où il décida d’y fonder sa famille. Il y décède au début des années 1700.


Pierre Balan dit Lacombe

Naissance : 1646

Lieux : Cantillac, France

Titre : Soldat

Décès : 1687

Lieux : La Durantaye, Canada


Lacombe était d’abord soldat dans le Régiment d’Orléans en France avant de rejoindre la Compagnie de la Brisardière du Régiment de Carignan-Salières. Sans avoir de détails précis, l’ont pu dire que Pierre a voyagé énormément avant d’arriver à Québec. Ils sont partis à bord du navire Brézé en 1664 en direction des Madères, en territoire Portugais. Ils ont continué vers le sud pour faire un arrêt à Cap Vert, un autre territoire sous autorité du Portugal. Ils sont finalement arrivés à Cayenne, en Guyane Française, quelque temps plus tard. Ils sont par la suite remontés jusqu’en Martinique et en Guadeloupe, autre territoire français. Le but était de neutraliser la menace anglaise, ce qu’ils ont fait avec succès. Après un arrêt à Saint-Domingue, ils sont partis pour la Nouvelle-France, en arrêtant à Gaspé. Ils arrivèrent 1665. Ils sont par la suite partis vers Québec dans de plus petits bateaux, plus manœuvrables sur le fleuve Saint-Laurent. Après ces événements, il vit sur la Rive-Sud de Québec. Il est impossible de savoir s’il a participé à d’autres guerres.


Paul Inard Provençal

Naissance : 1647

Lieux : St-Rémi-de-Provence, France

Titre : Soldat

Décès : 1690

Lieux : Île d’Orléans


Paul Inard fut parti de la Compagnie Maximy, une des premières Compagnies à être mandaté pour combattre en Amérique. Il embarque à bord du vaisseau La Paix en 1665 et arrive en août de la même année. En septembre, il part aider à la construction d’un fort sur le Richelieu. Durant l’hiver 1665-1666, il est mandaté pour surveiller les environs de Trois-Rivières. Il n’y a pas énormément d’information sur sa carrière militaire. Après son service militaire complété 1668, il décida de reste en Amérique en s’établissant à l’île d’Orléans. Beaucoup de gens de son régiment sont retournés en Europe sous les ordres de Savoie-Carignan pour se préparer à la guerre contre la Hollande en 1671.


Hilaire Limousin dit Brunelle Beaufort

Naissance : 1647

Lieux : Couhé, France

Titre : Soldat

Décès : 1708

Lieux : Champlain, Canada


Hilaire part pour le Nouveau Monde en 1665 à bord de l’Aigle d’Or et arrive en août de la même année. Il fit partie de la Compagnie de la Frédière du Régiment de Carignan-Salières. Après environ un mois à Québec on le mobilise dans la vallée du Richelieu pour aider à construire le Fort Sainte-Thérèse, aujourd’hui Carignan. Ce fort servait à protéger les gens de Montréal des Iroquois vivant au sud près de l’actuel Lac Champlain. Après la construction du fort, il fut choisi pour être soldat à Montréal même. Après sa carrière militaire complète, il choisit de s’installer au Lac-Beauport et finit sa vie à Champlain.


Pierre Hudon dit Beaulieu

Naissance : 1648

Lieux : Notre-Dame de Chemille d’Anjou, France

Titre : Soldat

Décès : 1710

Lieux : Rivière-Ouelle, Canada


Pierre Hudon arrive en 1665 au Nouveau Monde. Il fit partie de la Compagnie de Grandfontaine. Il serait resté la plupart du temps dans la région de Québec. Quand il n’était pas en poste, il était boulanger volontaire pour nourrir les troupes et les habitants avoisinants. Après avoir été démobilisé, il s’installa avec sa famille à Rivière-Ouelle. En revanche, sa carrière militaire ne fut pas terminée. En 1690, les Anglais dirigés par l’Amiral Phipps firent escale à Rivière-Ouelle en prévision de la prise de Québec. L’Abbé du village demande aux habitants de prendre les armes contre les envahisseurs. Selon les archives de l’Hôtel-Dieu de Québec, environ 75 des 150 hommes que Phipps avait mobilisés seraient décédés. Par la suite, il put vivre une vie plus tranquille jusqu’à sa mort. Il est l’ancêtre de beaucoup de Beaulieu et d’Hudon.


Jean-Vincent D’Abbadie de Saint-Castin

Naissance : 1652

Lieux : Escout, France

Titre : Soldat & Porte-Étendard

Décès : 1707

Lieux : Pau, France


Le Baron, (C) Wikimédia


Jean perdit ces parents à un très jeune âge. Il s’engagea dans le Régiment de Carignan-Salières, dans la Compagnie de Chambly. Il fut porte-étendard, ou porte-drapeau au départ vu son jeune âge. Malgré tout, par défaut, il participa aux guerres et était donc sur le champ de bataille contre les Iroquois en 1666. Après le Traité de Breda qui rétrocédait l’Acadie à la Nouvelle-France, qui comprenait alors une grande partie du Maine, il fut chargé avec la Compagnie de Grandfontaine de se rendre à Penobscot pour reprendre le Fort. Étant chargé de la bonne entente entre les locaux et eux, il prit la main d’une fille de Madokawando, Grand-Chef Penobscot. En 1674, il fut capturé par des pirates néerlandais à la solde de citoyens de la Nouvelle-Angleterre, surtout de Boston, contre l’établissement de français si près d’eux. Il finit par s’enfuir à Québec ou avec l’aide des autorités compétentes demandèrent à la population de l’endroit de réaffirmer leurs intérêts et loyautés françaises.


Au fil du temps, il devint plus autochtone que français, faisant même beaucoup d’échange avec la Nouvelle-Angleterre. Il retourna en France reprendre la Baronnie et la moitié de sa famille resta en Amérique, l’autre retourna aussi en Europe. L’un de ses fils devint donc l’un des seuls Barons européens avec du sang autochtone.


Jean Leclerc dit Francoeur

Naissance : 1659

Lieux : Saint-Nicolas de Nantes, France

Titre : Soldat, Capitaine, & Lieutenant

Décès : 1709

Lieux : L’Islet-sur-Mer, Canada


Avant de faire partie de la Compagnie de Cloches du Régiment Carignan-Salières, Jean Leclerc était garde-marine à La Rochelle. Le terme désigne un apprenti officier de la marine. Il serait arrivé en Nouvelle-France avant 1684 alors qu’il fut promu cette année-là Capitaine de Compagnie en Amérique. Quelques mois avant sa mort, il fut nommé Lieutenant de Vaisseau. Rien n’indique à quels conflit ou guerre il aurait participé ou en quel honneur il a monté en grade.


Jean-Baptiste Catudal St-Jean

Naissance : 1700

Lieux : Bretagne, France

Titre : Soldat

Décès : 1775

Lieux : Beloeil, Canada


Il serait né en Bretagne dans une bourgade non déterminée. Il était soldat des troupes de la marine de la Compagnie de Duplessis en Nouvelle-France. Il n’y a aucune autre information reliée à ces états de services. Il s’établit dans la région de Beloeil, où il décède.


Pierre Bourgelas dit Saint-Pierre

Naissance : 1701

Lieux : France

Titre : Soldat

Décès : 1767

Lieux : Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Canada


Son lieu de naissance est inconnu. Il fit partie de la Compagnie de Rigaud, dirigé par Pierre de Rigaud de Vaudreuil. Les informations militaires à son sujet son quasi inexistante, mais vu son âge et l’année de son décès, il était fort probablement sur les Plaines d’Abraham en 1759. Il s’installe à La Pocatière où il meurt.


William-Guillaume Ross of Eastern Fern

Naissance : 1732

Lieux : Tain, Écosse

Titre : Officier

Décès : 1808

Lieux : Rimouski, Canada


William Ross est né au début des années 1700 en Écosse dans une région qui porte son nom de famille. Ces parents, Lord Alexander et Helen, descendent de la noblesse écossaise. Son père était un très mauvais gestionnaire, et la famille se retrouva avec presque rien. N’étant pas Anglais, il était plus intéressant pour le gouvernement britannique de l’envoyer au front. Il fut donc conscrit de force par George II. Le but du Roi était de garnir au maximum l’armée pour attaquer la Nouvelle-France. Nous connaissons ce pan de l’histoire sous le nom de la guerre de Sept Ans. Il fut officier avec les Fraser Highlanders, composés uniquement de gens originaires d’Écosse. Après plusieurs mois de préparation, ils quittèrent pour l’Amérique du Nord.


Ils arrivent en Amérique au printemps 1758. Ces officiers et soldats avaient très froid, car ils étaient toujours habillés de leur simple kilt. Ils rejoignirent les militaires et miliciens déjà présents en Nouvelle-Écosse. Commandés par le Général Amherst, ils prirent le Fort de Louisbourg, première défaite majeure de la France. La tâche fut accomplie en juillet 1758. Après sa victoire, William parti avec son régiment vers la ville de New York, qui était le quartier général de l’armée britannique en Amérique. À peu près au même moment, les Anglais se sont fait écraser à Fort Carillon. Alors, Amherst envoya William et les Highlanders dans la région de Boston en passant par l’Hudson jusqu’à Albany. Rendus à Boston, les Écossais, en manque de combat, prirent la brosse du siècle. Leur punition fut d’être stationnée pour l’hiver sans renfort à Schenectady, un endroit avec un climat plus hostile.


L’hiver passa et ils retournèrent sur la côte. De là, ils prirent un bateau pour le Saint-Laurent. Ils s’établirent dans la région de Rimouski en préparation de l’attaque de Québec. Les militaires se sont facilement mélangés à la population locale, qui n’a été guère hostile aux envahisseurs. L’armée française quant à elle part en masse de Plattsburgh et Montréal pour Québec, sachant qu’ils devaient se battre pour la subsistance de la colonie de la Nouvelle-France.

William a participé avec les Anglais à la bataille des Plaines d’Abraham le 13 septembre 1759. Ils auraient continué en prenant en embuscade un régiment en déroute de l’armée française dans ce qui est aujourd’hui le quartier Saint-Roch. William aurait été blessé lors de cette bataille, mais survit. Les Anglais ont gagné la guerre et la colonie.

Quand la guerre finie, il retourna dans la région de Rimouski, et ce, pour de bon. Il aurait rencontré sa femme lors de sa première présence. Il devint donc Guillaume et se convertit au catholicisme pour elle. Il ne fera jamais partie d’une autre guerre et meurt d’engelure à l’âge de 76 ans.


La guerre sur les Plaines d'Abraham, (C) Canadian Encyclopedia


Nicolas Salmon

Naissance : 1755

Lieux : Nicolet, Canada

Titre : Soldat

Décès : 1830

Lieux : Nicolet, Canada


Les origines de son père sont inconnues, mais on sait qu’il est décédé à Nicolet. Nicolas n’a donc pas fait de traversée de l’atlantique comme la plupart des autres militaires. Il fit partie de la Compagnie Villiers, mais il n’y a aucune information à ce sujet. Il est décédé au même endroit, au début des années 1800.


Jacques-Jacob Loof

Naissance : 1757

Lieux : Lessing, Belgique

Titre : Soldat

Décès : Date Inconnue

Lieux : Canada


Le père de Jakub était fort probablement un Finlandais travaillant à la solde du Duché de Braunschweig (Brunswick). Il serait né en Flandres, dans l’actuelle Belgique. Soldat, il fut rattaché au Régiment d’Hessen (Hesse) qui était une unité du Duché. L’Armée de Friedrich Adolf Riedesel fut mandatée pour épauler les Britanniques dans La Guerre d’Indépendance Américaine, elle qui étaient en sous-effectif. Rien ne fait mention de ses déplacements en Amérique, nous savons par contre que Riedesel a surtout participé à des batailles dans le Nord-Est alors qu’il était basé au Québec.


Après la fin de la guerre, sur les 30 000 personnes d’origines allemandes qui ont combattu les Américains, 1 300 à 1400 ont décidé de rester au Québec, dont Jacques. Il devient par la suite ce qu’on appellerait aujourd’hui un mounties , un policier à cheval. Dans son cas il surveillait la frontière du Canada et des États-Unis. Il est décédé à un endroit et une date inconnue.


Ferdinand-Onésime Cloutier

Naissance : 1848

Lieux : Gentilly, Canada

Titre : Volontaire de Milice

Décès : 1932

Lieux : Sainte-Philomène, Canada


Ferdinand-Onésime vivait sur la Rive-Sud du Saint-Laurent dans le coin de Sainte-Philomène. Son beau-père était facteur dans la région de St-Pierre-les-Becquets. Les racines familiales étaient bien étendues entre Nicolet et Québec. Selon les recherches, qui peuvent malheureusement être inexactes, tout porte à croire qu’il ait été membre Volontaire de Milice. Il se serait inscrit dans le 80e Régiment de Nicolet sous le nom d’Onésime seulement. Il en aura fait partie au moins en 1877 alors qu’il y a de la documentation à ce nom.


Joseph-Gédéon Baron

Naissance : 1895

Lieux : Saint-Julien, Canada

Titre : Soldat

Décès : Date Inconnue

Lieux : Lieu Inconnu


Joseph-Gédéon est né à Saint-Julien-de-Wolfestown. Il est le frère de Marie-Anne Baron et donc, le beau-frère de Joseph Gouin. Selon les archives militaires, il aurait été engagé (contre son gré) dans l’armée de la Couronne en 1918. Il faut comprendre qu’en 1917-1918 au Canada, il y a conscription et tout porte à croire qu’il n’a pas choisi de s’engager. Selon la documentation, il a déjà eu auparavant une maladie ou un virus sévère et je cite en anglais l’officier qui a rempli la documentation : « Distinctive marks, and marks indicating congenital peculiarities or previous disease. »1 Ils ont quand même choisi de la garder.


Après sa formation, il serait parti avec son régiment durant l’été 1918. Il n’y a aucune trace militaire de lui par la suite ni même de trace de vie, donc son lieu de décès est inconnu.


1. Archives Militaires d'Ancestry


Albert Lacharité

Naissance : 1897

Lieux : Sainte-Eulalie, Canada

Titre : Soldat

Décès : 1974

Lieux : Drummondville, Canada


Albert Lacharité était le frère d’Hector Lacharité et toute la famille vivait dans les environs de Sainte-Eulalie. Il fut conscrit durant la Première Guerre mondiale. Il fit partie de l’armée à partir de l’été 1918. Il est incroyable de voir qu’il a été pris quand même compte tenu du fait qu’il est inscrit sur la documentation qu’il avait une audition et une vue exécrable. Malgré tout, après sa formation obligatoire, il serait parti pour l’Europe. Il n’y a aucune trace de ces déplacements militaires. Il est revenu au Canada et est décédé à Drummondville.


Robert F. Gouin Sr

Naissance : 1921

Lieux : Coleraine, Canada

Titre : Sergent-Technicien de l’Armée américaine

Décès : 2008

Lieux : Leominster, Massachusetts, États-Unis d’Amérique


Robert est le fils de François-Xavier Gouin et de Marie-Anna Rose Lacroix. FX était le frère de Joseph Gouin et donc Robert est le cousin d’Alfred. Il est né à Coleraine en 1921. Il n’y a pas de raison officielle sur le départ de ces Gouin-là du Canada. Malgré tout, l’on peut supposer qu’ils aient suivi beaucoup d’autres Québécois qui sont partis travailler dans les usines de la Nouvelle-Angleterre.


Sans avoir trop de détails, pour l’instant, l’ont peu tout de même confirmé sans aucun doute qu’il ait fait la guerre. Robert Sr était Sergent-Technicien du 3e Bataillon, 27 Infanteries de l’armée américaine durant la Deuxième Guerre mondiale. Il est vétéran de trois campagnes du pacifique. Il a d’ailleurs reçu plusieurs médailles, dont la « Victory Medal », « l’American Defense Service Medal », et la dernière et non la moindre, la « Purple Heart ». Cette dernière est très prestigieuse. L’avoir pu signifier qu’il ait été lourdement blessé ou qu’il a commis des gestes héroïques durant certains affrontements contre les Japonais. Cette médaille peut aussi être attribuée à des gens décédés durant la guerre, mais il est décédé en 2008 au Massachusetts.


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Que les événements soient positifs ou négatifs, on se doit tout de même de s’en rappeler pour ne pas répéter les mêmes erreurs toujours et tout le temps. Que nos militaires soient partis par choix ou contre leur volonté, ils ont tout de même eu le courage de protéger les leurs. Sans avoir le besoin de les glorifier, en ce 11 novembre, honorons la mémoire de nos vétérans.


Flanders Field, (C) Sault Online

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